burnhollywoodburn


Band :        BUMBLEBEES
Title : Cissetive
 
Format : CD Album digipack
 
Tracklist :
triangle (mp3 on click)
Baragouine
Klub barak 79
Bordel de chacal
Cervelle
Corned beef
Smazene syr
Frolux
• Stolnjak

Lenght : 53 mn
Pressing info : 1122 cd.
Digipack 1 folder - quadri - vernis mat.
 
Release date : June 2003
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Reviews :

ROCK SOUND magazine

Numéro #130 – Décembre 2004

8/10

Avec ce troisième album en poche, les BUMBLEBEES affirment une nouvelle fois leur désir de liberté. Celle de prendre le temps d’installer des ambiances, celle de mélanger les genres sans se poser de questions. Post rock si l’on s’en tiens à certaines structures, autant noisy que stoner dans les guitares, émotionnellement intense, la musique des rémois ressemble à un grand huit que l’on emprunte les yeux fermés en retenant son souffle. Difficile de décrire définitivement le style du quatuor, tant celui-ci s’amuse à brouiller les cartes. Entre tensions et grandes plages ambiantes, entre douceur acoustique et rugosité électrique, partagés entre la langue de Molière et celle de Shakespeare, les BUMBLEBEES ont su trouver assez d'espace pour exprimer leurs sentiments, qu'ils soient criés ou chuchotés. Hypnotique et envoûtant, pour les amateurs de frissons sonores.

Olivier Ducruix

VERSUS Magazine #1

Janvier 2005

8.5/10

La ligne dérivative des Bumblebees n'a désormais plus de limites, de frontières et de carcans. Elle sillonne, creuse, scrute les tréfonds de l'âme humaine. Pour l'assaillir, mettre en exergue ses contradictions, faire ressurgir ses émotions... telles quelles. Il fallait oser. Citer Marcel Duchamp, Alfred Jarry, Francis Picabia, Erik Satie... Mais Bumblebees s'affranchit des étiquettes, et aime à ce que l'art moderne ou futuriste entre dans son champ d'action. Tout comme la pop, le folk, la noise, l'émo se noient, aspirés dans ce tourbillon post hardcore massif, qui parfois rappellera Isis, Helmet ou Neurosis. Et à moindre mesure les français de Virago. Beaucoup seront déconcertés, décontenancés à l'écoute de ce nouvel album des Rémois. Le chant, ou plutôt le parler musical en français, les variations de température et d'atmosphères, le foisonnement des instruments convoqués ne sont pourtant pas là pour traduire un manque de cohésion. Au contraire. Ils sont autant de pièces disséminées, de teintes en suspend, d'un tableau de sens. Celui qui teint une brèche ouverte.

E.G.

RAGE magagazine

Numéro #2 – Decembre 2004

8/10

EXPERIMENTAL NOISE.

Voilà un groupe comme on n’en avait pas entendu depuis longtemps, au moins depuis la fin des années 90 et son flot de groupes noise français. A l’heure ou les Drive Blind et autres Condense ne sont plus que des souvenirs, BUMBLEBEES ravive la flamme sans pour autant faire dans la nostalgie. Même si l’écoute de ce neuf titres peut nous replonger dans nos anecdotes de festivals sous la pluie boueuse à mater Prohibition, Hint ou Condense dans notre chère plaine du Forez. Avec BUMBLEBEES, il est pourtant bien question de sang neuf, le quatuor parvient à mêler ambiances pesantes à la Neurosis avec des guitares tantôt emo à la Fugazi, tantôt plus techniques rappelant le hardcore actuel de D.C. On l’aura compris, au fil de « Baragouine », « Cervelle » ou « Frolux » ce disque transpire simplement la classe. Et avec ses dix ans d’expérience au compteur, inutile de préciser qu’on n’a pas affaire à des novices. Il serait temps d’ailleurs de s

Nathalie Vincent

ROCK ONE magagazine

Numéro #6 – Janvier 2005

7/10

L’univers du groupe rémois est à la fois complexe et incroyablement simple.

Bumblebees semble en effet puiser sa substance créative de differentes sources artistiques, qu’il s’agisse d’ailleurs de litterature – les textes sont extraits des œuvres d’Alfred Jary, Marcel Duchamp, Erk Satie ou Aldous Huxley – ou de musique (tout à la fois post rock façon Mogwaï ou June of 44 que post hardcore façon Isis ou Sleepers).

Pourtant, si le résultat affiche des subtilités d’un tel affranchissement culturel, il se dégage une force dramatique à fleur de peau, instinctive et primaire. Avec un peu d’imagination, ne peut-on pas traduire « cissetive » par sensitif ?

Fernand Naudin

SHOOT ME AGAIN JOURNAL www.shootmeagain.com

4 janvier 2005

La feuille de présentation du CD jointe dit ceci : "9 titres qui vous mènent au croisement des mélodies du post-rock, des explosions de la noise et de l'intensité de l'emo-core". Cette phrase résume parfaitement "Cissetive", le 3ème album du groupe rémois Bumblebees.
"Triangle", la plage d'ouverture donne d'ailleurs immédiatement le ton, confirmant ce descriptif. Cela commence par une montée en tension, typique de l'emo-core, pour exploser complètement avec en accompagnement quelques beaux cris bien poussés. Ensuite, la tension retombée, place à un passage noise saccadé, tout en progression pour brutalement changer encore, s'envoler lentement et calmement, monter vers des atmosphères post-rock jusqu'à la rupture, tel un Icare se brûlant les ailes, trop près du soleil, et on se prend une nouvelle et dernière déflagration bien tendue !

Le reste de l'album vogue dans ces différentes eaux, tantôt houleuses, tantôt calmes, parfois limpides, parfois sombres, le tout chanté en français.

Le mariage des influences noise, emo-core et post-rock parait osé, voire risqué mais en réalité Bumblebees unit très bien tout cela. Je ne connais pas les 2 premiers album du groupe, mais avec "Cissetive", Bumblebees maîtrise son art.
Bien que le chant soit en français, il n'est malheureusement pas toujours facile de comprendre les textes qui sont semble-t-il (pour ce que j'en ai entendu) plutôt poétiques et imagés.

J'accroche pas trop par contre sur "Corned Beef" qui est un peu l'ovni du CD. Répondant à une structure et un registre beaucoup plus calme, se rapprochant plus d'une pop décalée française. Ici par contre les paroles sont beaucoup plus audibles.
Au final donc, Bumblebees réussit un beau pari, en sortant cette plaque très agréable, riche et des plus recommandable.

Fred

SANS TAMBOURS NI TROMPETTES www.stnt.org

12 Janvier 2005

Bumblebees est un groupe de Reims, une veille connaissance pourrait on rajouter. En effet, après deux albums et de multiples Eps, compilations, Bumblebees s’offre à nous pour une nouvelle plongée dans un univers musical au caractère affirmé et franchement troublant. Et même si je ne connais pas très bien la discographie assez dense de Bumblebees il est difficile de rester indifférent à l’écoute de ces neufs morceaux. En fait je ne sais pas trop par quel bout commencer pour essayer de décrire la musique des Reimois. Si je vous dis qu’ils peuvent apparaître pour quelques observateurs éclairés comme des rejetons d’une certaine scène « noise » française des années 90, Portobello Bones, Prohibition, Bastard, Condense… Bumblebees ne s’est jamais évertué à copier ces derniers, préférant aller de l’avant, arrivant à rallier à sa musique de nouvelles influences et expériences sonores…vous suivez ? ? Bumblebees doit aujourd’hui autant aux derniers forfaits d’Isis, de Pelican qu’aux sombres songes du « raison d’être » des excellents Lvmen,…tout en gardant une approche très personnelle de sa musique. Cet album sait mûrir dans votre oreille. Plus on lui laisse du temps, plus il s’éprend de vous pour ne plus vous lâcher. Le chant en français est excellent et colle à l’ambiance poisseuse qui se dégage de ces neufs morceaux. Bumblebees signe là un album très aboutit qui demande juste qu’on s’y penche sérieusement dessus ! A ne pas louper !  

Greg

MAGIC BOX webzine + radio www.magicbox.fr.fm

12 Janvier 2005

Khi , le premier album de Bumblebees était magistral et je pèse mes mots. Les Rémois avaient su alors dynamiter des cloisons : ne qualifiaient-ils pas malicieusement leur musique de croisement entre John Cage et Deep Purple ? Ils avaient amené une recherche post-rock, pour ne pas dire contemporaine, à leur esprit fondamentalement rock, pour ne pas dire emocore. Cissetive apparaît comme une suite logique dans une formule plus ramassée. Exit les morceaux de plus de 10' : Triangle a beau s'articuler autour de 4 étapes et varier le spectre des sentiments, il ne fait que 5'. A l'instar de Mélatonine, autre bon exemple hexagonal, Bumblebees ne s'attarde plus que de raisons et n'a aucun travers contemplatif. Les Rémois viennent sans doute d'une autre culture que celle de Godspeed You Black Emperor,

plus Métal/Hardcore. Baragouine et Bordel de Chacal évoquent la puissance de feu d'Helmet. Quant à Cervelle, il restitue les climats lourds et torturés de Tool. Alors, Bumblebees, groupe désespérément non-identifiable ? Encore plus que cela : un Corned Beef hanté par la présence de Neil Young, une clarinette dissonante très Akosh S. sur Smazene syr. Ajoutez à cela un choix de textes dadaïstes pris chez Picabia, Erik Satie ou Alfred Jarry et vous conviendrez que Bumblebees est un groupe qui tire sa forte identité de plusieurs directions. Brillamment.  

Denis Z.

L’ECHO DANS LA PLAINE http://echodanslaplaine.free.fr

Janvier 2005

Bumblebees ont sorti là un album terrible. Noise, post rock, pop, le groupe ne cesse de tromper l’ennemi en attaquant les points sensibles. Toujours sensible, leur musique n’en est pas moins violente ; de cette violence cérébrale et mesurée laissant en nos pauvres petites têtes cet amer soupçon de mélodies dérangeantes et d’onirisme volontairement bancal. Impossible de se reposer à l’écoute de cet album ; il nous faut voyager sur les terres shamaniques et côtoyer les dieux marins. Il nous faut traverser les frontières tangibles et s’enfoncer dans des souvenirs qui ne naîtront que trop tard pour les comprendre. Un univers qui ne peut exister et qui pourtant se dessine à l’écoute de l’album comme quelque chose de magique. Un très beau disque tout en nuances et en émotions. Bravo les gars…

Arkom

W-FENEC www.w-fenec.org 

Janvier 2005

J'entre dans le labyrinthe Cissetive par "Triangle", un instrumental vite estampillé "post rock", guitares claires, pops, dynamiques, on se laisse prendre au jeu sans sourciller, mine de rien me voilà trop avancer dans le dédale pour faire demi-tour. Ma nervosité, comme celle du groupe, monte d'un cran avec "Baragouine", un chant français avec des paroles au sens plutôt obscure arrive à mes oreilles, en fouinant un peu, je leur découvre une admiration pour le dingo littéraire Alfred Jarry (Ubu roi), les artistes les moins prévisibles que sont Marcel Duchamp ou Francis Picabia, le compositeur décalé Erik Satie ou encore le père de l'anticipation Aldous Huxley (Le meilleur des mondes). Les mots sont donc là pour servir la musique et les ambiances plus que pour faire passer un discours, Bumblebees les assemble comme des légos pour créer des structures amusantes et irréelles. Quand ils se taisent, c'est pour laisser de la place aux ambiances ou à d'autres instruments comme l'harmonica de "Klub barak 69" ou la clarinette de "Smazene syr", deux interludes qui me laissent reprendre un peu d'air avant de replonger à droite ... ou à gauche ? Suis-je déjà passé par ici ? Non, serait-ce alors la sortie, je me précipite avec ce "Bordel de chacal", en 2m25, le labyrinthe aéré est devenu un tunnel sombre, la construction a été rapide... J'en sors en suivant les traces de rouille de "Cervelle", un peu comme après un Car Crash noisy, je suis groggy quand je trouve l'intersection suivante, tout droit. Enfin un peu de calme, "Corned beef", le temps de faire le point... Mon sens de l'orientation me dit de toujours continuer plus avant dans cette exploration, bon choix encore une fois car je touche au coeur "Frolux", ennivré par tant de sons délicats, je m'abandonne quelques minutes et tout à coup, tout est limpide, la sortie est là, tout prés. "Stolnjak", c'était si simple... Me voilà de nouveau à l'air libre, mais déjà se fait ressentir un manque... l'instrumental qui me vient en tête aprés quelques minutes de blanc est une sirène. Dans les deux sens du terme, sirène qui alarme, je vais replonger, sirène qui charme, je replonge.

Oli

INDIEPOPROCK www.indiepoprock.net

Janvier 2005

Bumblebees fait partie de ces groupes ayant une identité suffisamment forte pour que chacun de leurs disques soit attendu de pied ferme, et avec un grand sourire la plupart du temps. Une fois de plus, en l'occurence avec ce "Cissetive", ces rémois ne parlent pas pour ne rien dire... chouette !

On les avait laissés avec le petit "R'llingstenforgain" EP, sur lequel le groupe développait deux titres de post rock sachant se faire mélodique mais également lourd, autour d'une plage electronica des plus appréciables. Avec "Cissetive", Bumblebees met le rock bien en avant, et les interludes electronica ou ambiant que l'on pouvait trouver sur leurs productions précédentes sont un peu moins présents, même s'ils restent au rendez vous.

Le groupe continue ici de jouer avec les ambiances. Il se déchaîne sur Triangle, se fait légèrement emo sur Bordel de chacal, ou met ses textes en avant de manière surprenante sur Corned beef. Cervelle représente cependant cette cohésion des styles à merveille, en passant successivement d'un rock lourd à un math rock tendu, s'en allant ensuite mourir dans un post-rock ambiant à base de larsens de guitare.

La bonne nouvelle, c'est que Bumblebees nous propose tout cela avec style et maîtrise, tout au long d'un album compact et cohérent qui nous dévoile une à une les facettes de ce groupe incontournable de la scène française.

Jul

NAWAK POSSE www.nawakposse.com

01 février 2005
Tout est parti d’un message du webmaster me disant: " Je suis à la bourre pour une chronique fais la à ma place ". Puis un second: " Tu en es où ? ", il y a parfois des choses que l’on se force à faire et qui réservent de bonne surprise.
Cette chronique est le parfait exemple. Une fois retrouvé et dézippé le fichier zip, je me lance dans " Cissetive " avec un peu d’appréhension. Le hasard du dézippage fait que je me retrouve sur la piste 9, " Stolnjak " qui est extrêmement mélodique et m’a d’abord paru une instru.
On pense à du MOGWAÏ ou à du EXSONVALDES sur les compos longues où la voix se fait minimaliste, voir inexistante. Et ce n’est pas pour déplaire au contraire. BUMBLEBEES travaille ses morceaux et sait visiblement comment faire monter une chanson en puissance, ce n’est pas le premier titre " Triangle " qui viendra me contredire. Sur " Baragouine ", le chant en français vient se poser délicatement sur des mélodies entêtantes.
" Klub Barak 79 ", petit interlude, s’ouvre sur un sample recouvert peu à peu par les riffs et de l’harmonica.
" Bordel de Chacal " vient briser la torpeur que les premiers titres avaient installée avec un chant saturé qui est vite substitué par des riffs aériens et une voix plus calme et cette fois, quand les guitares se déchaînent, le chant reste le même aérien. On peut aussi penser à RADIOHEAD avant qu’ils inondent leurs chansons de sample. " Corned Beef " se fait acoustique puis " Smazene Syr " et " Frolux " nous font glisser doucement vers " Stolnjak " et la chanson cachée qui concluent en beauté cet album.
Comme quoi, à Reims les bonnes cuvées ne sont pas uniquement dans les caves mais peuvent prendre une forme circulaire de 12 cm et nous enivrer sans que cela soit à consommer avec modération.

JC

A DECOUVRIR ABSOLUMENT www.adecouvrirabsolument.com

Décembre 2004

C'est en préparant la spéciale les thugs que j'ai reçu ce nouvel album de bumblebees. Loin de moi l'idée de faire une comparaison bien fortuite, mais un point commun se dégage, une gourmandise dans la mélodie cachée derrière la vitesse et le son chez les thugs et derrière un son quasi hard pour les bumblebees. Les comparaisons s'arrêteront là pour le pas écraser bumblebees sous la référence. Album boulimique, voire orgiaque, ce nouvel opus dégage une puissance malheureusement annihilée quand le chant et les textes se mettent sur le devant de la scène. Bordel de chacal nous fera par exemple regretter de ne pas avoir un cd de perry blake pour soigner nos oreilles. A ne pas vouloir être prisonnier d'un style, le groupe adopte les stéréotypes de chaque pan habité donnant à l'ensemble une impression de patchwork calibré dans le sens de la longueur. Forcement outrancière cette musique gagnerait à n'être qu'elle même, à se fondre, à garder du liant et à prendre en considération une capacité mélodique pouvant apparaître comme obsolète à force de la cacher. A découvrir.

Gerald de Oliveira

BENZINE www.benzinemag.net  

24/11/2004

Avec leur troisième album, les Bumblebees rappellent à mon souvenir la bonne époque des premiers albums de Therapy? ou Helmet avec cette rage toujours intacte que l’on retrouve avec plaisir ici. Cette même énergie, ce même son énorme, ces mélodies lancinantes, ces riffs de guitares acérés, ces arpèges vaporeux, ce coté sombre et mélancolique dans la voix et dans les arrangements. Bref vous l’aurez compris Cissetive est un album de rock énergique aux textures sonores épaisses et condensées. Cissetive recycle les métaux lourd à merveille et risque bien de voir slammer encore longtemps petits et grands dans nos salles de concert.

Benoît Richard

VISUAL MUSIC www.visual-music.org   

Décembre 2004

3/5

ll y a des disques que l'on a du mal à chroniquer parce que voilà, la musique se ressent plus qu'elle ne s'explique : on aime (ou on n'aime pas) mais on ne sait pas vraiment pourquoi. "Cissetive", 3ème album des Bumblebees, fait partie de ces albums inclassables.

Dix morceaux comme dix trips, dix champs-libres aux délires du groupe, atmosphérique et noisy ("Cervelle", "Stolnjak"), mélancolique et Rock à la française ("Corned Beef"), improvisé et post-rock ("Smazene Syr"), emo et post-hardcore ("Frolux") ou acharné et screamo (l'excellentissime "Bordel De Chacal"). Musicalement captivant, émotionnellement saisissant à la manière d'un Fugazi, le son des Rémois ne laisse pas insensible. Et s'il n'est pas à conseiller à tout le monde, le chant et certaines instrus (la clarinette sur "Smazene Syr") en rebuteront certains, toute personne appréciant l'un des genres cités plus haut se doit d'y jeter une oreille.

Les 4 bourdons proposent ici une expérience musicale atypique, singulière mais avant tout une expérience Artistique riche, livrée en digipack mais sans acides.

Philloux

METALORGIE www.metalorgie.com  
Décembre 2004
13.5/20

Bumblebees, avec un nom pareil, il y a de quoi s'attendre à une musique atypique. Ceux qui connaissent déjà le groupe rémois pourront le confirmer, les partitions sont bien rodées et s'aventurent sur de nombreux terrains rendant toute qualification ou cloisonnement à un style quasi impossible. Pour faire "simple" on va dire que nos "bourdons" apprécient fortement voleter dans l'emo, le post-rock et la noise.
Même si Bumblebees sait sortir les crocs, le pendant hardcore et écorché qu'on pouvait ressentir au sein de leurs productions précédentes est un peu laissé de côté sur Cissetive. Dans une optique bruitiste, on retiendra tout de même le très métallique "Cervelle" aux riffs acérés ainsi que "Bordel de Chacal", qui vient chatouiller l'emocore. Ce dernier est d'ailleurs une ancienne compo remodelée que l'on peut également entendre sur la compilation hardcore La chevauchée des vaches qui rient enregistrée il y a 3 ans. L'originalité de l'ensemble est surprenante et l'on est bien loin de tout ce que la scène emo rock et cie a pu nous offrir jusqu'à présent. Cissetive est assurément un album qui en déroutera plus d'un tant il est éclectique. Nos gaillards juxtaposent, superposent, entremêlent, mélangent tout ce qu'ils ont pu entendre ou percevoir afin de fournir une mixture complètement hors norme qui brouille les pistes.
"Triangle", premier titre de l'album que l'on pouvait déjà écouter depuis un moment via leur site, se révèle être une bien belle entrée en matière. Les mélodies développées par le jeu de guitare possèdent tantôt les attraits envoûtants du post-rock, tantôt la charge émotionnelle et l'intensité de l'emo hardcore, que quelques vocalises criées viendront renforcer. On tombe de haut avec le titre suivant, "Baragouine", qui assombri l'atmosphère via un jeu plus lent et plus grave qui n'aura pourtant cesse d'accélérer tout au long de la compo pour devenir véritablement cinglant à son terme. On pourra de ce fait attribuer le qualificatif de "progressif" à la musique de Bumblebees. En effet, les mélodies sont souvent de plus en plus alambiquées et avancent en se complexifiant. Des samples et autres effets viendront gonfler le tout et contribueront à l'ambiance étrange et ma fois fort bucolique, perceptible durant la totalité de la galette. On citera en particulier "Smazene Syr" au faux airs "free" et improvisés qui pourrait pousser à ranger Cissetive dans la catégorie "experimental".
Au niveau des aspects généraux du chant, on pourra émettre un léger bémol. Bumblebees use souvent d'un style "parlé" à l'image de "Corned Beff" (oui oui c'est le titre d'un morceau) et cela pourra heurter quelques paires d'esgourdes (dont les miennes). Toutefois, les voix brillant souvent par leur absence, la tendance n'aura que peu d'incidence si on ne sait pas l'apprécier. Les amateurs de jeux de mot et autres bizzareries linguistiques seront par contre ravis, les textes étant inspirés d'Alfred Jarry ("Cervelle" et "Corned Beef"), de Marcel Duchamp ("Baragouine") et d'autres encore.
On savait Bumblebees plongé dans un univers très particulier, avec Cissetive, le groupe se tourne vers une musique personnelle qui s'éloigne encore davantage des sentiers battus. Il y a donc de quoi saluer la tentative même si d'un point de vue global, la plupart d'entre nous resteront de marbre face à une musique ne comportant que peu de repères. Ceux qui frissonnent en présence de sonorités bien barrées, quant à eux, bomberont le torse !

Senti

ZIC BOOM - musiques et champagne ardenne- magazine

Numéro #27 : octobre-novembre 2004

Enregistré au studio l'Ilot à Ludes, ce Cissetive est enfin le nouvel album des bourdons rémois. En fait, plus on écoute ce disque, plus cet insecte leur vas bien. La musique est noble, ronronnante, lente et imposante comme un bourdon, mais elle sait aussi être nerveuse et coriace. Dans cet épisode, Bumblebees goulue comme jamais butine de nombreuses variétés florales, du cactus à l'orchidée.
A la première écoute, c'est d'ailleurs assez déconcertant, on ne sait que penser, aussi parce que Cissetive est assez différent du précédent 3 titres 'r'llingstenforgain'. Puis c'est à force de passer et repasser dans le jardin que l'on tombe sous le charme, le nez poudré de pollen. On sent que les musiciens du groupe se sont lâchés. Nicolas sort à la batterie des roulements inédits tout en laissant place à un fleuve de guitares soniques ou sauvages. Le chant en français est quand à lui, plus assumé, un atout majeur du groupe. De cette émancipation, naît une maîtrise habile de l'alternance des passages clairs et violents sans hésiter à rentrer dedans quand il le faut. Ils ont voulu un album sensitif et plus direct. Il l'est. Hardcore, noise, rock, post rock voire pop, Cissetive est inclassable.
Je reviens en particulier sur trois titres : BORDEL DE CHACAL, un morceau en deux temps à la noise oppressante, au chant éructant la messe au Dieu Ford suivi d'embardées presque Noisy Pop. KLUB BARAK '79 est un intermède bien venu, apporte une respiration poétique laissant libre cours à la verve d'un alcoolique serbe (souvenir de vacances), un morceau cinématographique. Stolnjak est le chef d'oeuvre de l'album, ce que j'aime le plus de bumblebees. Le morceau se met en place longuement avec des longs passages de descentes d'accords en son clair pour ensuite passer en disto et donner matière au chant de pousser dans un registre emo. On saisit là l'érotisme et l'aspect lascif du groupe, et l'on s'abandonne volontiers dans le final chamanique ou danse clarinette (on pense à Akosh) et gros accords à la Hint (periode Dys).
Cissetive donne l'impression que tout peut arriver pour bumblebees, il pourrait autant susciter un bel engouement qu'une totale incompréhension. Il affirme en tout cas la place unique du groupe dans la scène française.
S.C.

TREXSOUND webzine www.trexsound.com

25 Janvier 2005

7.5/10

Ca fait bien longtemps que plus aucune major ni label important ne prend de risque à sortir un groupe un peu hors du commun, c’est donc pour ça qu’il faut attendre la passion de nos jeunes labels pour découvrir de nouveaux talents, de nouveaux styles, de nouvelles émotions.
Tel est le cas de Bumblebees chez Emolution Records.

 Difficile de classifier le groupe tant il mixe une multitude d’influences qu’on aurait trop facilement envie de qualifier de post rock, noise, émocore. Le groupe place dans « Cissetive » une passion extrême, des émotions intenses qui se veulent très personnelles. On pourrait sûrement dire que ces rémois sont intimistes dans la façon de se dévoiler.
Les ambiances sont réussies, marquées, toujours sombres, et encore plus mélancoliques. Bumblebees a réellement franchi une étape et atteint désormais un stade pro de manière flagrante avec des riffs précis, des ambiances maîtrisées. En effet, avec « Cissetive », Bumblebess maîtrise son sujet à 200%. Certes c’est très personnel mais tellement bien maîtrisé.
Cyril

JOIE DE VIVRE & NOUILLES EN SALADE fanzine
Janvier 2005

Super son, en grande partie instrumentale, quelques passages calmes un peu post rock, Bien menés à la POLVO puis débarquent quelques riffs puissants qui rock à mort, bref, tout ça donne une petite ambiance à la FROM MONUMENTS TO MASSES, des envolées noise quasi à la NEUROSIS.  Pochette magnifique. on est bien loin de leur premier disque. il paraît qu'en concert c'est mortel ! ! Bon album, dans la lignée du 3 titres de l'année dernière mais pourquoi toutes ces ghost tracks à la fin ? ? ? ça saoule ! ! !

Séb.